Quand la viticulture traditionnelle va vite...
Nous venons de lancer, au cours de ce printemps 2013, un important chantier de surgreffage.
Cette pratique, qui s'inscrit directement dans le prolongement du moyen de lutte traditionnel contre le phylloxera, se développe à nouveau dans les vignobles qualitatifs.
Elle permet de redonner une seconde vie à une parcelle déjà établie.
Installer un nouveau greffon sur une souche adulte répond à plusieurs préoccupations : modifier l'encépagement dans un délai le plus court possible, améliorer la qualité du matériel végétatif et exploiter un système racinaire déjà développé. De plus, la méthode de greffage utilisée, le chip bud, est également réputée comme un facteur important d'amélioration de la longévité des vignes (en comparaison avec la greffe omega des plants de vigne commercialisés)
Un certain nombre de parcelles, suite à un manque de soin, à des pratiques culturales parfois mal adaptées, à un matériel végétal peu qualitatif donnent chaque année une récolte peu satisfaisante d'un point de vue quantitatif mais aussi qualitatif. Elles peuvent être profondément améliorées par le surgreffage.
D'un point de vue agronomique, le simple fait de pouvoir sauver un système racinaire adulte représente un avantage viticole considérable. En deux ans à peine, on obtient une « vieille vigne » adaptée à ce que l'on recherche d'un point de vue technique.
Le surgreffage est une opération délicate, nécessitant de très nombreux soins, mais c'est une opération agronomique passionnante, une très belle aventure technique et une des rares façons, en viticulture, de mesurer rapidement l'impact de ses interventions sur les caractéristiques à long terme de son vignoble...