On ne rigole pas avec le service des douanes, Hélène le sait parfaitement puisqu'elle travaille avec le centre de la Viticulture (anciennement les Douanes) depuis 2006, date de son arrivée au Cabinet d'Agronomie Provençale. Modification de structures, plantations, arrachages, Casier Viticole Informatisé mis à jour, déclarations de récoltes, de stock, de conditionnement..., le moindre fait et geste effectué par les domaines viticoles gérés par le Cabinet est répertorié puis envoyé aux douanes. Et il n'est pas question de se tromper car les contrôles sont fréquents : « Il faut être très rigoureux dans le travail de collecte d'information tout en étant diplomate avec l'administration » affirme-t-elle. Aujourd'hui, elle a construit une relation de confiance avec les agents mais elle avoue qu'il faut connaître les codes propres à chaque administration, et bien connaître les interlocuteurs afin qu'aucun dossier ne soit bloqué pour des incompréhensions ou parce qu'ils ne seraient pas envoyés dans les bons services.
Lorsqu'elle sort de l'école à 16 ans, elle ne s'imagine pas qu'elle va travailler toute sa vie dans le monde du vin. Elle suit une formation de sténo-dactilo puis intègre en 1979 Oenovar, très gros cabinet varois d'oenologie des années 70-80 où elle tape à la machine à écrire des listes interminables de résultats d'analyse. Ses connaissances sur le vin, elle les a appris sur le tas : « au début, c'était du chinois », raconte-t-elle, « et puis, petit à petit, en s'intéressant à cet univers, à cette matière vivante qui est le vin et bien, on apprend ».
Près de 40 ans plus tard, elle aime toujours autant son métier. Elle apprécie ses collègues de travail, son environnement et être l'interface entre les domaines et l'administration. C'est elle aussi qui rassemble tous les éléments permettant aux domaines de participer aux différents concours des vins. Et il y en a près de 40 chaque année ! « Quand ils gagnent une médaille, je leur envoie le palmarès! » avoue celle qui aime surtout rester dans l'ombre...