Habid Maaz,

Ouvrier agricole & viticole

Il fait -5 dégrés ce main à Vins sur Caramy et Habib est en train de débroussailler un terrain où vont être plantées très prochainement des vignes. Le sol est gelé mais Habib a le sourire. Toujours... Contre vents et marées ! Même quand il fait -5 degrés ou 40 l'été...

Pour rien au monde, il changerait son métier pour une activité plus « confortable », dans un bureau : « je m'endormirais », dit il avec un sourire pétillant.

Planter, débroussailler, ébourgeonner, piocher, vendanger, décaisser, enlever les pierres, cueillir les olives, les amandes..., ses activités sont multiples, très physiques, dures, mais jamais répétitives : « on ne fait jamais deux jours de suite la même chose : quel bonheur ! » dit il avec son bonnet visé sur la tête !

Ce qui aime dans son travail, c'est surtout ce rapport avec la terre, avec la nature.

« Tu vois ce terrain, il est aujourd'hui tout nu. Dans 4 ans, il y aura plein de monde, on vendangera, on récoltera tout ce qu'on a fait aujourd'hui ! La culture de la terre ramène la vie » dit il avec un enthousiasme non caché.

S'il n'est plus trop loin de la retraite, il avoue qu'il aura du mal à s'arrêter... « Je ne sais faire que ça, planter et arroser... »

Ses rêves, ils sont encore nombreux, notamment celui de faire venir des chameaux mâles (ils résistent mieux au froid) pour effectuer certaines travaux agricoles. « J'en ai parlé à Patrick (Deveaux), mais il n'est pas très partant... » dit-il en rigolant... C'est bientôt l'heure de son petit déjeuner, composé de pain à huile de chez lui, en Tunisie, qu'il va prendre avec ses collègues auprès d'un feu de camps improvisé. Car des oliviers, il en a plein son jardin, chez lui, en Tunisie...